Journées Nationales de la Spéléologie
Dimanche 6 octobre 2013
Gouffre Tarzan
Circourt-sur-Mouzon
Samedi : Dès 9 heures, Joël et Michel sont sur le pied de guerre.
Joël avait proposé de monter 4 ateliers : 3 sur les falaises, pour une initiation aux techniques spéléologiques et le quatrième dédié à l’exploration du gouffre Tarzan.
Gérard les rejoint vers 11 heures, après avoir déposé l’exposition au foyer rural de Circourt.
L’installation des ateliers 1 et 2 était bien avancée, malgré une pluie continue et bien dense. Etant tous les trois trempés, nous avons décidé de terminer l’équipement du Tarzan. Ce n’est qu’à 15 h 30 que nous nous réfugions au foyer rural de Circourt pour nous sécher et manger un brin.
Les ateliers 1 et 2 consistaient à suivre des mains courantes pour arriver au bord de la falaise. Pour l’atelier 1 : descente simple sur corde ; pour l’atelier 2 : descente avec fractio et main courante. La remontée se fait alors dans un goulet équipé d’une main courante.
Joël se réservait l’équipement de l’atelier 3 pour le lendemain, ce qui fut abandonné, trop de spéléos étant occupés à la sécurité des autres ateliers.
En plus de l’équipement traditionnel, un palan équipa le gouffre du Tarzan et Michel équipa le fractio qui se trouve à 3 m du fond.
Dimanche : Spéléos présents le dimanche:
Aragonite : Joël, Michel, Odile, Raphael, Eric,
ESV : Franck, Florian, Gérard, Jean-Jacques, Benoît, Robert, Jean-Luc, Marc, Xavier,
USAN : Luc.
A 8h 30, JJ rejoint la petite troupe hagarde qui a passé la nuit sur le dur plancher du foyer rural de Circourt. Après un dernier peaufinage de l’expo, la troupe se dirige vers Rebeuville sous la queue de la perturbation. Le PC de l’opération est installé en bordure du chemin près des ateliers des falaises sous deux bâches qui serviront peu car la pluie s’arrête miraculeusement à 10 heures comme annoncé, mais qui retarde la prise en charge des premiers amateurs arrivant déjà. Le duo de Vosges-Télévision (voir le reportage) captive toutes les attentions et est accompagné au Tarzan par une troupe vibrionnante de spectateurs. Benoît à peine arrivé doit repartir aussitôt entamer une longue pénitence au foyer de Circourt à garder des bouts de carton.
Enfin nous pouvons faire descendre les premiers spéléos d’un jour au rappel de 7 à 8 mètres plein pot avec départ sur un arbre.
Odile et Bob sont à l’habillage, Marc en haut du puits et JJ en bas à l’assurage et à l’explication de la remontée sur cette pente raide transformée en patinoire. Tout se passe bien mais un ou deux encadrants supplémentaires n’auraient pas du luxe.
Joël, revenant du Tarzan, arrivera plus tard pour faire utiliser le parcours en falaise plus technique délaissé jusqu’alors faute d’encadrement suffisant. Il en est de même pour l’accueil administratif et restauratif laissé à l’abandon pour le même motif (mais où sont les 2 Ricbourg ?). On ne sait pas ce qui se passe au Tarzan, une paire de talkies aurait été la bienvenue également. Nous manquons de matériel en bas car il est sur la file de gens qui font la queue au Tarzan. Certains même se déséquipent là-bas sans redescendre le matos. Vers 13 heures, nous arrêtons les activités une petite demi-heure pour manger un brin. Cela permet aussi de redistribuer les effectifs.
13h30 : c’est reparti ! Des nouveaux amateurs sont là ; quelques anciens restés sur leur faim reviennent. Benoît retourne dans sa retraite. Luc et deux de ses copains (Maxence et Gabriel) venus pour l’occasion ont complété notre équipe de travailleurs du dimanche en faisant visiter la grotte de l’Enfer, à 13 groupes de 2 à 3 personnes pendant tout l’après-midi et permettant malgré tout à un 4ème atelier d’exister. JJ va au Tarzan pour se changer de son bourbier incliné à 45°. Là-bas il tractera 3 heures durant des fardeaux plus ou moins lourds. A 17 heures, il comprendra à peu près le fonctionnement du savant palan fruit de l’ingénierie aragonienne, lui qui ne connaît que le nœud de huit. Nous savourons à la surface un long moment de calme et de félicité car Gérard est en bas avec Michel qui aura vécu comme Benoît tels des Michel Siffre modernes une journée de réclusion forcée.
Il jouera ensuite le monsieur Loyal et public relations de l’opération, prenant plusieurs contacts intéressants.
L’équipe Tarzan ne sait pas du tout ce qui se passe en bas.
A 16h00, devant un flot ininterrompu de nouveaux arrivants, nous sommes obligés de décevoir quelques adultes en clôturant la file d’attente qui ne finira de s’épuiser qu’à 17 heures. Nous ferons passer en priorité les enfants (ce qui arrangera bien nos bateliers de la Volga fatigués).
Nous apprenons que le Tarzan recèle sans doute dans un recoin secret une "ciste" (boite tupperware pleine de colifichets) de chasse au trésor. Certains enfants accros d’Internet ne sont venus là que pour essayer de la trouver.
A 17 heures, fin des opérations. Tout est rangé en ¾ d’heure ; le Tarzan est dépollué des détritus qui encombraient la base du puits ; Marc range l’expo de Circourt.
Bilan : La journée s’est bien passée mais on était toujours sur le fil du rasoir pour les effectifs d’encadrement. Nous étions 13 spéléos, ce qui était insuffisant pour 3 ateliers et l’équipement des initiés. Une bonne soixantaine de personnes prirent part à cette manifestation, dont une vingtaine est descendue dans le Tarzan.
La pluie qui tombait encore le dimanche matin nous obligea à monter des bâches pour abriter le PC : une heure perdue, alors que la foule arrivait. En bref, on peut considérer que l’opération a été positive, conviviale et les gens sont repartis contents. Des contacts ont été pris pour en faire plus lors d’un week-end ; des inscriptions sont espérées. Deux ou trois personnes de plus nous auraient permis un fonctionnement plus fluide, moins stressant et une meilleure utilisation de l’équipement tip-top des sites naturels d’Aragonite (un grand merci à Joël et Michel). Pour le futur, il faudra peut-être restreindre les possibilités d’activités, penser en postes à occuper et en rotation pour éviter les postes plus pénibles, s’y tenir et avoir une organisation plus rigoureuse. Mais avec nos faibles moyens et les foudres du ciel qui se sont abattus sur nous samedi, on peut quand même être sacrément fier(e)s de nous !
Avec 60 participants de 6 à 71 ans, les honneurs de la presse et de la télévision locale, Tarzan " himself ", les Maires de Circourt-sur-Mouzon et Rebeuville et la bonne humeur habituelle de spéléos actifs. Pour le comble, les JNS vosgiennes et le CDS ont été loin d’être au fond du trou.
Les spéléos vosgiens.
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