Débain
Diaclase aux moustiques
Etat des recherches et des travaux
Important : Convention d'accès au puits des moustiques
Samedi 18 juin 2011 : recherche de la salle terminale avec la coopération technique de Jean-Louis Mérelle du CDS21. La salle terminale est repérée ; elle se situe en plein champ cultivé. Dans le même temps, devait être repérée une diaclase infestée de moustiques ; il y a donc une communication avec l’extérieur. Plusieurs incidents techniques ne nous permettent pas de localiser cette diaclase, baptisée " diaclase aux moustiques".
Samedi 30 juin 2012, localisation, toujours par radiogoniométrie, de la diaclase aux moustiques avec la coopération technique de Bertrand Maujean de l’USAN. Cette diaclase se trouve sur un terrain boisé, ce qui est plus favorable à une possibilité de percement.
Le champ magnétique horizontal a été trouvé à 14.80 mètres, ce qui donne une profondeur calculée de 10.46 mètres, à 1 mètre du sol ; la balise était positionnée à environ 1.50 mètre du plafond. Ce qui donne une épaisseur de sol à creuser d’environ 8 mètres. Ceci est confirmé par une mesure à 45°. Un sondage fait par Jean-Jacques donne une épaisseur de terre d’environ 1,15 m.
Printemps 2013 : Recherche du propriétaire de la parcelle. Le plan cadastral donné par l’IGN nous donne une première estimation du numéro de la parcelle sur laquelle se trouve cette diaclase. Une première entrevue avec le maire de Les Vallois sur le territoire de laquelle est située cette diaclase nous fournit le nom du propriétaire de cette parcelle. Une visite sur le terrain avec cette personne nous fait déchanter : ce n’est pas sur sa parcelle qui est étroite (une dizaine de mètres à cet endroit). Nous prenons contact avec le propriétaire de la parcelle et une visite sur le terrain avec Eric et Gérard a lieu le samedi 4 mai. Un projet de convention tripartite (propriétaire, exploitant de la parcelle et CDS88) pour travaux est établi et signé le 15 mai.
L’article 3 stipule les conditions particulières à respecter, à savoir principalement :
L’accès se fera prioritairement par le haut : prendre la rue de la voie du moulin qui précède le chemin qui mène à la perte, en venant de Les Vallois ; stationner peu après l'entrée dans le bois ; descendre le chemin qui jouxte la parcelle n°27 ; |
les déblais de petite taille peuvent être dispersés dans la forêt ; l’évacuation des autres déblais se fera vers une décharge autorisée ou autre emplacement au choix du club de spéléologie ;
après travaux, il n’y aura que l’emprise de la buse, toujours avec un accès par le haut ; un dispositif de sécurité interdira l'accès au puits aux personnes non habilitées ; à la fin des travaux, une convention « d’exploitation » établira entre autres les conditions d’accès à la parcelle et à la cavité.
Samedi 18 mai : Jean-Jacques et Benoît dégagent le terrain.
Dimanche 2 juin : premiers coups de pioche. Jean-Jacques, Nicolas et Gérard se retrouvent à 10 h et commencent le terrassement. Trois souches obstruent l’emplacement (en fin de journée, elles seront toujours en place). Marc les rejoint dans l’après-midi. Le terrain est décaissé sur une surface d’environ 3 m x 4 m. Trente centimètres de terre arable, puis la marne. Les nombreuses racines ralentissent le travail. En fin de journées (18 h 15), une percée permet d’atteindre une zone plus caillouteuse à – 1,10 mètres, ce qui confirme le sondage effectué par Jean-Jacques.
Lundi soir, Jean-Jacques fait une inspection : le trou est noyé !
Samedi 8 juin : Dès 9 h 15, Gérard est sur le chantier, apportant planches, tuyaux... Il monte les planches destinées au roulement de la brouette, puis installe le système d’évacuation de l’eau et écope.
A 13 h 30, Jean-Jacques arrive avec la nouvelle brouette bien plus pratique que la précédente dont le béton restant nous empêchait de vider complétement le contenu. Joël arrive aussi, puis peu après Eric. Tout le monde terrasse, contournant les deux souches qui nous gênaient. Finalement, avec beaucoup d’efforts, nous en venons à bout et les extrayons du trou. Fin des opérations à 17 h 30. Un beau volume est dégagé ; souhaitons que les orages annoncés ne vont pas remplir à nouveau le trou !
Samedi 22 juin : En travailleur solitaire, Gérard se pointe sur le chantier.
Le trou est inondé. 230 seaux de 15 litres sont retirés ; 3 quarts d’heure à écoper !
Ce sera un problème pour la suite des travaux. Le sol est détrempé et il est difficile d’en extraire les bottes. Beaucoup de racines gênent le terrassement. L’eau suinte de plusieurs endroits.
La tarière butte sur de la roche ; est-ce une nouvelle plaquette ou le socle rocheux ? L’avenir le dira. Un piquet a été placé à cet emplacement. Fin des travaux vers 16 h.
Quelques réflexions pour les travaux à venir :
- l’eau de ruissellement est un handicap ; il faudrait essayer de siphonner (en démarrant le siphonnage la veille) ;
- la gadoue est exténuante : s’y prendre en plusieurs étapes, comme décrit ci-dessus, par exemple ;
- mettre en place un balisage, avec écriteau : il ne faudrait pas avoir un accident, vu les difficultés à s’extraire de cette gadoue. Je ne crois pas que le CDS ait une assurance "responsabilité civile" : à étudier (Crédit Mutuel, Maif, ...) ;
- prévoir une barre à mine ; conseiller aux travailleurs d’apporter une spatule.
Mercredi 26 juin : 14 h, le beau-frère de Jean-Jacques arrive avec une pelleteuse tirée et entraînée par un tracteur. Gérard se pointe vers 14 h 30.
L’appareil n’est pas de première jeunesse, mais est très efficace. En 2 h 30, il a permis de descendre jusqu’à la roche, à moins 2,30 mètres. Lors de la recherche du positionnement de la diaclase, l’épaisseur du sol avait été estimée à environ 8 mètres ; ce qui signifie qu’il resterait environ 6 mètres de roche à percer.
Nous ne savons pas si l’eau s’évacue naturellement ; Jean-Jacques nous donnera des précisions (Jean-Jacques y est allé jeudi : "Mauvaise nouvelle : l’eau ne s’évacue pas, 30 cm au fond ce soir mais il a plu. Sinon le périmètre est en place, l’échelle là-bas et la pancarte posée").
Travaux à exécuter en priorité : nettoyer le fond, jusqu’à la roche, faire un coffrage pour délimiter la zone de travail et éviter que la terre ne tombe sur le chantier.
Jean-Jacques doit apporter une échelle, sécuriser le chantier (rubalise, pancarte).
Seuls outils restant sur place : 2 brouettes (cadenassées – demander la clef à Jean-Jacques), une corde, 2 pelles et une bêche. Il est donc nécessaire d’apporter seaux, pioches, burins, marteaux et tout ce qu’il faut pour attaquer la roche. Il est aussi nécessaire d’être plusieurs sur le chantier, question de sécurité.
Dimanche 30 juin : Eric et Gérard se retrouvent à 10 h. Le trou est inondé sur 1 m 30 de hauteur.
Eric a apporté une pompe, Gérard un groupe électrogène. 10 h 30 la pompe est en route ; ce n’est pas très rapide. 12 h 30, le trou est presque vide.
En attendant, Eric met des ficelles pour repérer la verticale de la diaclase. Horreur : cette verticale est proche de la paroi !
13 h 30 : nettoyage du fond : 20 cm de gadoue venant des côtés. On installe les planches qui servaient au roulement de la brouette et serviront à tirer le seau. Gérard tape avec la barre à mine, Eric hisse le seau.
Finalement, un puits de 80 cm de diamètre et de 50 cm de profondeur est dégagé : pierraille et glaise. On atteint, semble-t-il la roche ; impossible de voir le fond avec cette eau boueuse ; au perforateur, le fond est assez dur.
En tâtonnant avec la barre à mine, on trouve une faille de 4 à 5 cm de largeur qui traverse le puits. Elle est sondée sur 30 cm. Il faudrait un aspirateur pour évacuer l’eau et la boue. Une protection de 65 cm de hauteur est montée sur une des parois. |
![]() |
Pour les séances suivantes, outre une pompe plus puissante, prévoir un aspirateur à eau pour évacuer ce que la pompe ne prend pas, barre à mine et perforateur pour affiner ce que nous avons constaté par tâtonnement. Et souhaitons que l’eau s’évacuera naturellement. Et puis faire péter.
Samedi 6 juillet : 10 h, Jean-Jacques, Eric, Joël, Franck, Florian et Gérard sont sur le site, joints par Benoît en début d’après-midi.
L’eau est beaucoup plus haute dans le trou. Le groupe électrogène et la pompe sont mis en action : 1 h 35 de pompage. Les berges se sont pas mal effondrée sous l’effet de l’eau. Joël et Franck enlèvent cette boue plus que collante, puis décaissent pour atteindre la roche sur tout la zone. Les autres tirent et vident les seaux qui viellissent mal.
Finalement, un quadrilatère de 1,60 x 1,40 x 1,90 x 1,80 est dégagé et la protection commencée le week-end précédent est mise en pace sur 80 cm.
Informations complémentaires de Jean-Jacques :
7 juillet : "état de la montée des eaux ce jour à 17 heures sur un chantier étonnamment sec (ça ressuie très vite). L'eau est animée par un très lent mouvement de vortex qui fait tourner les brindilles et les flaques d'huile, preuve ou qu'un petit soutirage se fait du dessous ou qu'une petite arrivée d'eau fait tourner le bazar. A voir les jours à venir."
8 juillet : "Euréka ! Vu aujourd’hui à 18 heures. Le niveau d’eau ne monte plus, il aurait même tendance à baisser légèrement et toujours ce léger vortex."
12 juillet : "A Debain, niveau d'eau stationnaire juste sous les planches".
Samedi 31 août : 10 h, Jean-Jacques, Benoît, Xavier, Luc et Gérard sont sur le site, joints par Eric en début d’après-midi.
Environ 1 m d’eau au fond du trou. Les mois de juillet et août ont été secs, avec quelques orages dernièrement. Le pompage est assez rapide.
Nettoyage du fond : les bords se sont écroulés. Benoît est au travail et met en évidence une belle faille. On attaque la roche à la barre à mine, puis on perce des trous pour la faire éclater. C’est assez dur.
En début d’après-midi, Eric arrive avec son savoir faire et les éclateurs du spéléo-secours. C’est assez efficace, mais la progression est assez lente.
La roche a été enlevée sur environ 50 centimètres ; la profondeur atteinte est de 3,20 mètres. De l’eau d’infiltration arrive toujours. Le travail au perforateur est assez fastidieux ; un marteau-piqueur serait bienvenu ; quelque soit l’outil utilisé, prévoir des casques anti-bruit pour les travailleurs de force.
Samedi 5 octobre 2013 : 10 h, Jean-Jacques, Benoît, Xavier, Luc et Gérard sont sur le site, joints par Eric en début d’après-midi.
Samedi 5 octobre 2013
Le 07/10/2013 23:09, Jean-Jacques Gaffiot a écrit :
"Samedi jour de déluge, je suis allé voir l'entrée de Debain. Aux buses, c'est le vortex mais ça ne sature pas. Aux travaux, un véritable torrent coule dans le champ empruntant la vallée sèche vers le Madon; j'ai du mal à le traverser à cause du courant. Tout le long, petites résurgences dans les champs. Aux travaux, le "terrier de renards" horizontal crache comme une bouche d'égout (photo 3456): il communique donc avec le réseau. Par contre le petit trou à 10 mètres repéré par Gérard absorbe encore et se sature progressivement: je vois donc le réseau se mettre en fin de charge et saturer. Notre trou se remplit jusqu'à la gueule par le fossé dont l'eau coule dedans. La perte des pendus ne semble pas cracher, tout vient de la forêt.
J'y suis retourné ce jour, on dirait qu'il ne s'est rien passé: plus d'eau nulle part sauf dans notre trou dont l'eau a baissé de 40 cm. Il va y avoir du grabuge et des dizaines de seaux à enlever car une profonde corniche s'est creusée tout autour; elle s'avance même sous le tas de déblais."
Vendredi 27 décembre 2013
Le 27/12/2013 17:00, Jean-Jacques Gaffiot a écrit :
"Suis allé donner un coup de pompe avec Benoit à Debain. C’était rempli aux 2/3. Pas trop de dégâts mais ça pousse dur derrière les planches. La roche est toujours visible, une vingtaine de seaux de merde à enlever pour retrouver un chantier propre. On a bazardé l’eau dans la petite perte à coté qui a tout avalé et pas de problème pour tout amener sans fatigue à pied d’œuvre à deux avec une brouette. JJ
PS : ça vaudrait le coup de dégoter un bocal de fluorescéine et voir en dessous où ça sort quand ça part dans la petite perte. Qui a ça ?"
Le 27/12/2013 22:29, Jean-Jacques Gaffiot a écrit : C’est commandé.
Vendredi 07 mars 2014
Le 07/03/2014 18:32, Jean-Jacques Gaffiot a écrit :
"Bonjour. Une excellente nouvelle : notre trou est quasiment vide d’eau et ce malgré deux arrivées importantes de flotte qui coule sous l’humus et se jettent dedans sans arrêt. Donc ça s’évacue et plus besoin de pompe ! On va y aller avec Benoit dès qu’on peut (pas ce WE) mais courant de la semaine prochaine. S’il y a des amateurs… JJ
Lundi 24 mars 2014
Le 24/03/2014 18:14, Jean-Jacques Gaffiot a écrit :
"Petite visite cet aprèm. Quasiment plus d’eau malgré des arrivées minimes mais continuelles. Plus besoin de pompe donc, on pourra y accéder quand on veut avec le groupe dans une brouette. Le tas de bois a disparu, je ne pense pas que la proprio soit venu le chercher ; y’a pas de petits profits dans la Vôge ! JJ"
Samedi 05 avril 2014
Le 05/04/2014 17:54, Jean-Jacques Gaffiot a écrit :
"Je reviens avec Benoit de 3 heures passés à vider le trou de Debain d’une cinquantaine de seaux de glaise dus aux effondrements de l’hiver. C’est désormais tout propre, on mangerai au fond. On en a profité aussi pour ôter l’ultime couche de glaise qui se trouvait sous la strate rocheuse pétée en dernier et après c’est la roche lisse comme un miroir à l’exception d’une faille étroite qui part légèrement de biais sous le banc de roche laissé en place dans un des coins. On est parvenus à descendre de 40 cm à la tarière à main dans cette faille mais il faudra virer cette banquette pour poursuivre en se servant de cette faille comme « vide de progression ». Voilà ce devrait être un travail à la portée de notre nouvel ami le brise béton de 40 joules qui nécessite des biceps d’acier rien que pour le porter !"
Samedi 12 avril 2014
Le 12/04/2014 19:40, Jean-Jacques Gaffiot a écrit : :
"Bonsoir. Je suis allé ce soir 2 heures avec Benoit tester le brise béton avant le chantier de demain : du tonnerre ! On a fait en 20 mn le boulot d’une journée aux éclateurs. La banquette n’existe plus. Le plus long est d’évacuer les déblais… Je le conseille sans retenue au GSPV d’autant plus qu’il est « en arrivage » à Bricodépot en ce moment à 105 euros au lieu de 150. (il en restait un vendredi). Attention, la bête est lourde (40 kg ?), il ne faut pas coincer la pointerolle et s’utilise je pense qu’à la verticale . Il faut s’arrêter dés qu’il part de biais, ne pas faire levier avec, et avoir une surface libre débattement pour les éclats. A Debain cela se présente au mieux pour demain avec une large faille en sigle de Mercédès. JJ"
Dimanche 13 avril 2014
Rendez-vous était donné à 10 h. On s’est donc retrouvés, Jean-Jacques, Benoît et Gérard à 9 h 40 ! Rapidement, le matériel est transporté, sur brouette et à dos d’hommes sur le chantier. Benoît écope les quelques décalitres d’eau qui stagnent au fond du trou et on se met au travail avec le super instrument acheté 150 € à Bricodépot et que l’on trouve maintenant à 105 € (JJ en est "vénère" !). La couche à enlever est assez compacte pour que l’on puisse se passer facilement des moellons. A midi, on était descendu de 25-30 cm : un record. Après le casse-croûte, comme prévu, Eric arrive et on se remet au travail. A présent, on est dans une roche assez compacte, mais qui se délite. On avance plus lentement. A 16 h 30, Nicolas se pointe et est mis au travail, ce qui permet à Gérard de souffler un peu. La couche atteinte est un mélange de sable et de marne rocheuse. Arrêt des travaux à 17 heures. On a donc déblayé environ 90 cm et on est à – 4 m ! Oh surprise, c’est alors que Marc nous rend visite !
Il reste donc environ 4 mètres à creuser ; 4 à 5 séances devraient nous permettre d’atteindre le sommet de la diaclase. A chaque séance, la présence de 4 travailleurs est un minimum pour arriver à nos fins. Eric pense qu’il faut davantage sécuriser cette fouille, pour éviter qu’une tierce personne soit victime d’un hypothétique accident.
Jeudi 24 avril 2014
Le 24/04/2014 20:21, Jean-Jacques Gaffiot a écrit :
"Salut. Je viens ce soir de terminer le doublage du boisage de Debain et j’ai monté le support de balançoire. La pompe servira encore, il y a un mètre d’eau dans le trou. Je suis absent de ce samedi à dimanche suivant. Toute latitude ensuite pour y bosser la deuxième semaine des vacances. J.Jacques."
Lundi 5 mai 2014
Toujours à 10 heures sonnantes, l’équipe composée de Eric, Jean-Jacques, Xavier, Benoît et Gérard est à pied d’œuvre.
Environ 1 mètre d’eau en hauteur est au fond du trou, avec une nuée de moustiques (on ne doit pas être loin du but ! Espérons-le). Un quart d’heure pour pomper ; on est au turbin à 120 h 30.
Le portique d’Eric, monté dernièrement par JJ nous est bien utile, après aménagement.
A la pose de midi, environ 30 cm sont décaissés, car la roche n’est pas trop dure.
Après le repas, on tombe sur différentes couches de dureté variable, parfois assez dures : « une roche qui s'assèche et se densifie », dixit JJ.
Le brise béton fait toujours son office malgré une pointerolle qui commence à morfler et l'échelle ne sera bientôt plus assez longue.
On fait une pose vers 16 h 15 et après avoir bu une bière, on décide d’arrêter.
Une dernière mesure nous dit que nous sommes à –4,60 m. Problème : on était à –4 m ou –3,85 m (mesure d’Eric) le 13 avril et il semble que nous ayons creusé encore 90 cm. Est-ce le double-mètre qui ne quitte pas la poche de Gérard qui est faux ? S’est-on trompé en prenant la mesure ? A l’avenir, il faudra se munir d’un laser-mètre.
Rendez-vous est pris pour vendredi 9 si un ou deux volontaires se déclarent pour compléter l'équipe.
PS de JJ : il faudra bientôt faire une séance à 6 au moins avec deux personnes ou plus en reconnaissance sous terre pour entendre ce qui se passe du dessous et faire une topo détaillée de la zone des moustiques.
Vendredi 9 mai 2014
A 10 heures, Jean-Jacques, Robert, Benoît et Gérard se retrouvent sur le chantier.
Moins d’eau que lundi dernier, au fond du trou : environ 60 cm. A l’aide d’un laser-mètre, Gérard vérifie la profondeur atteinte lundi : - 4,85 m ; conclusion, ou bien le double-mètre utilisé n’est pas conforme au mètre étalon dont la Convention nous a gratifiés ou bien le métreur avait trop bu de rosé au repas !
A 12 h 30, lors de la pause, nous avons gratté 25 cm dans une roche pas trop difficile à travailler.
Après le repas, Fabian, Guy du GSPV et Nicolas nous rejoignent et plus tard, c’est au tour d’Eric. Guy est accompagné de Sylvie avec leur mignonne petite Noémie et Eric est accompagné de Nathalie.
La roche est beaucoup plus dure. Fabian nous fait deux tirs à l’explosif (4 cartouches) : c’est époustouflant : des cailloux sautent à plus de 5 m au-dessus du sol , soit environ 10 m au total, manquant de nous scalper ; Eric qui voulait avoir un souvenir du premier essai avait attaché sa caméra au portique ; c’est de justesse si elle n’a pas été pulvérisée. Il ne faudra pas s’étonner si on observe beaucoup de petits papiers rouges sur le chantier : on ne fêtait pas un mariage ; tout simplement, les trous de tir étaient bouchés avec ce délicat papier.
En fin de journée, et maintenant au laser-mètre, la cote – 5,30 m était atteinte.
Dimanche 18 mai 2014
A 10 heures, Benoît et Marc, accompagnés de Jean-Jacques qui ne restera pas pour cause de jardin, se retrouvent sur le chantier. A 10 h 30, Xavier et Gérard arrivent, déjà exténués par une petite nuit : la veille, ils ont fait la java à l’"Armée Céleste" avec une secte qui se nomme SSF68.
Plus de 2 m d’eau envahissent le trou ; le pompage est plus long que lors des précédentes séances. Une fois l’eau évacuée, nous trouvons au fond un gros caillou, résultat du dernier tir de la séance précédente et on constate que 4 charges n’ont pas explosé.
Benoît est toujours le magicien du brise béton ; Gérard l’accompagne le matin, puis Xavier l’après-midi.
Jean-Jacques et Christine nous rejoignent pour le repas ; un délicieux gâteau confectionné par Chloë agrémente notre dessert.
Jean-Jacques dont le motoculteur, pourtant neuf, a rendu l’âme remplace Marc qui nous quitte.
17 h : arrêt des travaux : la cote – 6 m 10 est atteinte.
Nous terminons la journée en dégustant la tarte à la rhubarbe apportée par Sylvie.
Ça vaut vraiment le coup de terrasser à Débain ! Qu’on se le dise !
Vendredi 30 mai 2014
A 10 heures, Jean-Jacques, Benoît et Gérard sont sur le chantier ; se joint à eux Philippe, géologue. A peine 1 m d’eau au fond du trou. La matinée est consacrée à tailler la margelle récalcitrante laissée lors de la précédente séance. La roche est dure, compacte et totalement sèche. A l’avenir des masques à poussière s’imposeront et si possible un système de ventilation.
Après le repas, Gérard est remplacé au fond par JJ qui prend de brise-béton. Non seulement la roche est dure, mais en plus, elle émet un nuage de particules qui transforme JJ en meunier ! La poussière est aspirée hors du puits comme une cheminée. Cette fichue couche est enfin vaincue, suit une interstrate tendre dont l’élimination est une formalité. La faille que nous suivons commence à s’incurver concavement. Arrêt sur une nouvelle couche jaune qui forme un sol parfaitement plat assez surnaturel. Les montées descentes à l’échelle souple sont peu agréables, on va peut-être passer aux agrès spéléo.
Arrêt du travail à 16 h 15, Benoît devant aller à Nans-sous-Sainte-Anne, pour la traversée du Verneau. La cote – 6 m 54 est atteinte ; 40 cm pour cette journée, c’est peu ; mais cela s’explique par la dureté de la roche et la margelle à raboter.
Précisions de Philippe Martin :
Les roches traversées sont des dolomies, des « calcaires » magnésiens (carbonates de magnésium) très secs et très durs (dureté 4/10 alors que le calcaire est 3/10).
C’est ce qui explique toute cette poussière (avec transformation d’un spéléo en boulanger …) et un percement des dalles aussi difficile.
Le réseau de Débain est en effet à la limite entre la Lettenkohle (surtout dolomitique) et le Muschelkalk (à dominante calcaire).
Pour simplifier, disons que la mer qui occupait le bassin sédimentaire s’est progressivement retirée. De franchement calcaires (carbonates), les dépôts sont devenus alors de plus en plus évaporitiques comme dans une sebkha avec des dépôts de dolomite (carbonate), de gypse et anhydrite (sulfates) vers Charmes … et même de sel gemme ou halite (chlorure) plus au centre du bassin vers St Nicolas de Port. Le dépôt se fait par ordre de solubilité croissante ... le maximum (pas atteint en Lorraine, seulement en Alsace au Tertiaire) étant la potasse ou sylvite (chlorure de potassium) qui est le sel le plus soluble et donc le dernier à précipiter.
Samedi 21 juin 2014
3 spéléos seulement samedi dernier à Debain (JJ, Gérard, Benoit). On n’est descendu que de 30 cm dans une dolomie très dure et monobloc qui se taille comme au pic. Tout ça dans une poussière d'enfer qui fait de très beaux jeux de lumière.
Un percement à la mèche d'1,50 m n'a pas débouché dans le vide à 1,20 m (après, ça voulait plus avancer). Bref, chaque centimètre gagné est désormais gagné avec du sang et des larmes, ce qui veut dire que désormais la résistance des inconditionnels est mise à rude épreuve et risque de s'émousser rapidement ! Donc appel à du sang neuf pour s'y coller. C'est pas le tout de profiter des largesses pécuniaires du CDS, il faut penser parfois à rendre un petit peu...
Donc, samedi prochain le 28, on remet ça avec d'ores et déjà Gérard, Franck et Florian, sans doute 1 ou 2 Gaffiot. On voudrait cette fois qu'il y ait du monde en dessous pour se redonner du baume au cœur ou se suicider collectivement. Donc, ceux qui ne veulent pas travailler en surface peuvent considérer cela comme une sortie spéléo avec au fond un bruit que nous espérons assourdissant de burinage. Merci de vous faire connaître au plus tôt pour nous permettre d'organiser cela, car il faudra un timing d'enfer entre la fond et la surface. Avis aux possesseurs d'arvas, de talkies, de perceuses à accu, de pétards, ceux qui pissent fluo que leur aide sous terre sera d'un grand secours.
JJ.
Samedi 28 juin 2014
6 personnes présentes : Gérard, JJ, Franck, Florian, Bruno, Benoît l’après-midi.
La météo n’étant pas optimiste (risques d’orages violents et pluie) le projet de visite du réseau a été abandonné. JJ se précipite dès 9 h 15 pour installer des bâches à tendre dans les arbres pour se protéger de la pluie qui fut fort discrète toute la journée. Gérard, Franck et Florian se pointent à 9 h 30, décontenançant Jean-Jacques qui voulait monter tranquillement son installation.
On se retrouve donc un peu en sur effectif au dessus, certain en profite pour finir des revues en retard dans son fauteuil .
Le matin, c’est Franck qui se colle au fond et dégage un bouchon d’attaque de 30 cm de profondeur.
Un système de ventilation imaginé par Gérard est mis en place pour limiter la forte poussière dégagée en bas ; formé d’un gros ventilo de VMC et d’une longue bite blanche télescopique et onduleuse, il sera d’une efficacité limitée par manque de débit du moteur mais le principe est bon et pourra servir en cas d’utilisation d’explosifs.
Quelques gouttes de pluie, mais pas le déluge annoncé. A 10 h 45, Bruno arrive enfin.
Après le repas pendant que Gérard et Bruno s’éloignent discrètement dans la forêt la main dans la main ; JJ descend faire un trou de sondage à la mèche d’1,50 m. Celle-ci retrouve le trou de la semaine dernière et s’enfonce cette fois-ci jusqu’au mandrin de la perceuse (une vraie gorge profonde quoi !). C’est compact quoique mouillé sur un mètre puis après, c’est du mille feuilles dur/mou, dur/mou avec même un vide de quelques centimètres.
Benoît arrive et ne peut s’empêcher de buriner. Le rythme des seaux s’accélère et tout le pallier est descendu de trente centimètres jusqu’à une interstrate qui laisse un sol paraissant bétonné. On s’aperçoit que l’on est donc pas dans la roche uniforme mais au fond de la troisième strate de 50 cm ; c’est ça qui fait trouver le temps long entre deux couches d’argile.
16 30, arrêt des travaux : on n’a progressé que de 30 cm, à –7,15 m, la roche étant toujours aussi dure.
Encore deux donc à descendre et on retrouvera le rythme du début peut-être même mieux… Merci de communiquer vos disponibilités pour la suite sachant que l’on peut désormais réaliser une séance efficace à trois seulement et que les vacances arrivant, les deux Gaffiot sont à peu près assurés.
Samedi 12 juillet 2014
Jean-Jacques, Benoît et Gérard arrivent à 10 heures.
La météo annoncée était très pessimiste, mais nous n’avons pas eu de pluie et même quelques rayons de soleil.
30 à 40 cm d’eau au fond du trou et la pompe ayant été délaissée, il a fallu écoper, ce qui fait que le terrassement n’a débuté que vers 11 heures.
A 13 heures, Marc arrive, suivi de Nicolas.
Il est prévu que Benoît et Marc aillent jouer les agents secrets dans les sous-sols de Débain. Jean-Jacques a prévu un timing précis qui a permis à nos deux explorateurs de poireauter pendant une bonne heure, appréciant le barouf qui envahissait le réseau ! "Mais on a fait du tourisme, pas que les poireaux !", dixit Marco.
Nous sommes à –7,40 m.
Finalement, à 16 h 30, commence la cérémonie : burinage au dessus, puis perçage dans le même trou que les autres fois, puis burinage en dessous que l’on entend parfaitement tout proche, pour seulement communiquer avec les talkies. C’est donc à 17 heures que nous avons eu la révélation : le dialogue est très clair ; ils sont bien en dessous de nous. L’ARVA le confirme en s’affolant (les 3 diodes sont allumées !). Toutefois, le perçage à 1,50 m n’a pas été probant et un second essai permet à Marc de voir se pointer au dessus de sa tête la mèche du perforateur.
Bilan : il reste à peu près 1 mètre à percer ; mais il semble que l’on tombe dans un ban de roche glaiseuse. Le repérage de la balise de Bertrand est très précis ; seule imprécision, l’épaisseur à creuser, ce qui se comprend : nous avions estimé que l’antenne réceptrice était à 1 m du sol et la balise à 1,50 m du plafond.
Lors de ce repérage du 30 juin 2012, on avait omis de repérer sur la topo la position exacte de cette diaclase ; l’oubli est corrigé :
Pour les anciens et le trou des pendus : on refera le bout de topo sous terre et surface pour mieux comprendre le "peu" qu'ils ont raté.
On voit le trou matérialisé par deux petits pochons de glaise claire, sur la partie droite de la faille. Juste au dessus, un petit renfoncement, la place de l'Arva !
Le message de Jean-Jacques :
Cet après midi vers 17 h 00 Marc et Jean-Jacques ont eu le privilège de se serrer la pince à un mètre de distance par l’intermédiaire d’une mèche de perforatrice qui a failli le trépaner. L’un à 7 mètres de hauteur en haut de la « diaclase des moustiques » et l’autre au fond du trou à baptiser vers 7 m 40 de profondeur. Ça y est la jonction est faite par le son et le métal. On peut se causer par un trou de 16 mm très distinctement. Equipe du dessous : Marc et Benoît (retour express en 1 h 30 !). Equipe du dessus : Nico, JJ, Gérard. La patience, l’abnégation auront payé. Un grand merci à Bertrand Maujean pour la précision incroyable de sa balise fidèle au centimètre prés et à Jean-Louis Mérelle dont on n’avait pas su allumer sa balise! Merci à tous ceux qui ont participé d’une manière ou d’une autre à cette réussite et j’espère que l’on aura convaincu les autres. Une pensée pour les anciens du GSPV qui n’ont pas eu la chance de disposer de ces merveilles électroniques et qui y étaient presque à 8 mètres de distance… Le plus dur est fait mais il reste encore du taff pour la rentrée. Il va sans dire que ceux qui se sont investis le plus dans ce projet aimeraient être les maîtres d’œuvre de sa conclusion. A bientôt donc et à qui le tour ensuite : Hadès ?
JJ ému comme un premier communiant.
Jeudi 7 juillet 2014
Deux puisatiers (JJ, Joël) ce jour à Débain pour une descente des 30 cm règlementaires. Nous n’avons toujours pas percé malgré des signes avant-coureurs alléchants (ça sonne le creux, ça vibre de partout). Le brise béton nous a donné des frayeurs vers midi en refusant de fonctionner ; un changement des charbons (merci les Chinois !) lui a redonné vie et pèche. Par contre la poussière fut infernale en ce jour de temps plombé sans vent qui n’évacuait pas le nuage. Une séance à deux ne pose donc aucun problème. Une nouvelle séance est programmée dimanche, ils sont déjà quatre dont deux collègues nancéens ; laissons les en paix… Suite à organiser.
JJ
Dimanche 10 août 2014 :
Participants : Bertrand et Jean-Michel (USAN), Benoît et Xavier.
Au bord d’un véhicule, Xavier au volant, Bertrand en copilote, et moi derrière, sur l’autoroute, nous voyons des panneaux triangulaires jaunes "trous en formation". Qui aurait pu penser qu’autour de Nancy on informerait déjà de notre occupation de la journée dans un coin perdu.
Puis, après la grande route, les petites routes indiquées par le GPS de notre chauffeur. Confiant, nous sillonnons les champs de maïs, pas vraiment en ligne droite. Lorsque, soudainement, nous tombons sur une déviation. La seule route nous est barrée pour laisser place à un rallye de vieilles voitures de sport, toutes sans plaque d’immatriculation. Quelle idée, au fin fond de la campagne vosgienne, cela nous provoquant un gros détour et par conséquent un retard à l’arrivée.
Enfin, au bout d’un champ, en lisière de bois, nous trouvons Benoît déjà en pleine action, et constatons l‘énorme travail réalisé depuis un an. C’est un véritable chantier minier, et un trou béant s’ouvre à nos pieds sur huit mètres de profondeur taillé dans le roc. La balançoire des gosses a été réquisitionnée pour faire office de portique et lancée en travers du puits pour suspendre l’échelle spéléo et la poulie remonte seau. Une autre échelle rigide en bois prend le relais à moins quatre mètres. Une fumerolle de poussière s’élève du trou à chaque coup de vent. On distingue à peine celui qui travaille en bas, enrobé d’un nuage blanchâtre.
Nous commençons par une pause-café. Lorsque l’ouvrier remonte du fond, il en ressort tout blanc de craie et en nage. Benoit s’active sans relâche, Bertrand et Xavier iront aussi aider à percer. On se tient dans le ring, délimité par des cordes réformées fixées à des arbres aux quatre coins formant un périmètre de sécurité pour les visiteurs.
13 h 00, on s’accorde une pause déjeuner. Brigitte m’a fait un croque-madame et un gâteau mirabelles au même format. C’est-à-dire aux dimensions de son nouveau moule plutôt taille familiale, que je partage avec les participants. Tous les quatre en train de manger le dessert autour de la petite table de camping, une branche tombe venue du ciel, ou du moins de son arbre, en plein milieu de nos assiettes.
Une journée de plein air, un beau soleil, nous incite à forcer la cadence. On sait que l’aboutissement est proche, quelques dizaines de centimètre restent à faire.
Gérard et sa femme passent trop tôt dans l’après-midi pour profiter de la découverte.
Coute que coute, il faut y arriver. On s’arrache les seaux pour aller les vider sur le tas à proximité, façon de s’occuper. Au son du groupe électrogène, et des cris de joie, à 14 h 50 percement dans la cavité et libération des premiers moustiques. Il faut encore élargir le trou pour bien sentir le courant d’air froid, qui par magie, chasse à présent toute la poussière. A 16 h 15, on descend tous voir le sommet de la diaclase, où coule la rivière tout en bas rejoignant le Madon.
C’est la première traversée souterraine des Vosges à graver dans l’Histoire. Pile à l’emplacement déterminé par géolocalisation avec le système de Bertrand et matérialisé par deux ficelles en croix sur quatre piquets. Cet accès pourra servir d’issue de secours, car la cavité se met totalement en charge en cas de précipitations abondantes, et que l’autre entrée se situe à 800 mètres à vol d’oiseau.
Félicitation à l’équipe vosgienne pour cet ouvrage.
Jean-Michel.
Mardi 12 août 2014 :
Jean-Jacques, Joël et Gérard arrivent à 9 h 30.
But des travaux de ce jour : agrandir la plate-forme située au sommet de la diaclase et agrandir le passage, pour que JJ ne reste pas coincé.
Joël est au brise-béton ; la roche de la plate-forme est toujours assez dure ; un léger courant d'air beaucoup moins fort que dimanche permet d'évacuer la poussière vers le haut.
La roche de l'accès à la diaclase est beaucoup moins dure, car elle est altérée par l'eau sous pression qui la baigne lors des crues.
A 11 h 50, Joël rejoint le réseau : c'est une première à Débain ; un gros tas de déblais gît dans la galerie.
Après le repas, Joël nous quitte et nous reprenons le travail avec le perforateur, plus maniable dans l'étroiture, mais beaucoup moins efficace.
La roche du passage présente de jolies géodes de calcite.
Ensuite, nous descendons dans le réseau, jusqu'à la salle terminale (Gérard remonte en premier, de peur que JJ bouche la sortie). Le passage reste "spéléologique" mais passe à l'aise. On décide de ne pas le travailler davantage pour lui garder un caractère naturel.
L'objectif étant atteint, nous déséquipons à 15 h.
Quelques mesures ont été faites, pour la suite des opérations qui consistera à buser le puits avec un tuyau de 6 mètres de 100 ou 120 de diamètre :
La plate-forme est à - 7,90 m ;
Les largeurs :
à x m au dessus de la plate-forme : | dans le sens E-W | dans le sens N-S |
1 | 0,90 m | 1,00 m |
2 | 1,05 m | 1,25 m |
3 | 1,20 m | 1,35m |
4 | 1,30 m | 1,35 m |
5 | 1,40 m | 1,45 m |
Nous estimons que les travaux de percement sont terminés et que des séances supplémentaires ne sont pas nécessaires. Nous attendons les devis de la buse pour prévoir le support destiné à la recevoir. Vous pouvez en attendant inaugurer le puits : il faut se munir d'une corde de 25 à 30 mètres et d'un amarrage à fixer sur le portique ; c'est tout ! A vous la salle terminale sans peine !
Remarque d’Eric : « Ne pas oublier qu'un des points majeurs était que cet accès soit une sortie de secours et pas uniquement en cas de crue, donc le passage civière doit être assuré dès maintenant, tant que c'est facile à réaliser. »
On ne pourra agrandir le passage étroit qu’à la paille en descendant progressivement avec les grandes mèches. On n’a pas le recul nécessaire pour buriner et on peut agrandir la sortie au burin massette (plus facultatif). C’est sûr que là la civière ne passe pas pour l’instant ou tout juste et puis difficile en initiation.
Gérard et Jean-Jacques.
Vendredi 15 août 2014 :
Participants : Jean-Jacques et Eric.
Vu la météo pourrie du mercredi et l’absence de mails à ma proposition de travailler à Debain, je me couche tard le mercredi … et me lève tard le jeudi. Là je découvre un mail de JJ qui, au vu d’une météo plus clémente, me propose d’y aller faire un tour l’après-midi. Je modifie mon programme de la journée et accepte. Un petit coup de téléphone pour se synchroniser et préparer rapidement le matériel nécessaire à ce que nous avons décidé et nous voilà au-dessus de l’entrée vers 13 h 30.
JJ était arrivé un peu plus tôt et avait commencé l’installation des cordes. Là, je découvre son patron de buse, un objet bien massif !!!
Je passe sur les détails folkloriques de la technique utilisée, mais l’efficacité est tout de même présente. Il faudra retaper sur environ 50 cm d’hauteur, 20 cm de largeur, les 2 côtés est-ouest de à partir de - 3,7 m et un petit becquet au sud, marqué à la peinture écologique, selon JJ. Le bas de la buse posera sur 2 petites margelles à – 5 m, ce qui laissera 1 m de dépassement en surface, si on ne recoupe pas le tuyau. (Voir les photos).
Soit on agrandit tout de suite pour la pose de la buse, soit on agrandit le passage vertical entre les 2 plateformes. On décide ensemble qu’il est plus facile de revenir taper en surface dans du large qu’en bas dans de l’étroit, de plus on pensait avoir le temps de faire un petit tir de chaque côté avant le départ…
JJ descend à la 2ème plateforme, je reste à la première et attaque à la perfo et aux éclateurs, mais au bout d’un moment JJ n’avait plus grand-chose à faire et il prenait pas mal de de cailloux sur le corps…et même un burin sur le casque ! Il remonte et nous travaillons à 2 dans des conditions moyennes. Je suis sur corde et tient le burin, JJ frappe en étant sur la plateforme, nous avançons tout de même pas trop mal. JJ propose de mettre le perfo en burineur, je suis assez sceptique, mais il avait raison, la roche 20 à 30 cm sous la plateforme se travaille assez bien. On se relaye.
On se rend tous les 2 dans la galerie et JJ me propose d’aller voir seul la salle terminale car il n’a pas de bottes. C’est avec joie que je vais faire un tour, mais ça glisse et mon ancien éclairage électrique à Leds me donne à peine l’éclairage nécessaire pour progresser. Je repense que j’ai l’appareil photo dans la poche, je le sors pour faire quelques clichés. Je ne descends pas à la salle terminale par sécurité, mais je vois le mât d’escalade que nous avions emmené en 1976 ! A ce sujet, je propose de le retirer mais de le laisser quand même dans Debain en l’utilisant pour renforcer notre béton qui tiendra la buse d’entrée.
Je reviens et retrouve JJ qui attendait en s’occupant à nettoyer un peu le dernier tronçon. JJ remonte le premier et me repasse la perfo pour continuer encore le travail entre les deux plateformes. Dehors c’est le déluge, JJ est trempé et moi je ne sens plus mes bras et les épaules. On range tant bien que mal le tout en catastrophe… de plus on entend le tracteur tourner dans le pré où nous sommes garés, du coup pas de photo de notre important travail : il faudra en faire une le prochain coup en arrivant. Le cultivateur nous rejoint, on s’excuse pour les voitures et on lui explique où nous en sommes dans les travaux, le dialogue est amical et convivial, ouf !
On termine le rangement sous une pluie battante… qui s’atténue au moment de notre départ ! On déplace les voitures avant que le cultivateur n’ait fini de faucher, ce qui lui permet de reprendre notre zone.
Maintenant entre les 2 plateformes, le passage est correct, s’il est proportionnel à mes courbatures de ce jour, il doit même être bien ! Il faudra voir à l’usage si on doit l’élargir ou non encore un peu. Pour qu’une civière passe depuis la galerie, il faudra travailler le plafond au-dessus de la galerie, pour ne pas supprimer la petite plateforme, car ça fait une chicane difficile à franchir.
Encore 5 h 30 de travail intensif à 2 pour mener à bien ce chantier, on est bientôt au bout…
J’espère qu’on fera une petite fête pour inaugurer officiellement cette épopée, qui va permettre peut-être de garder des spéléos sur notre département dans les années futures.
J’ai également hâte que celui-ci se finisse, car nous avons également du job à Trampot, tant pour une jonction avec Hades que pour les nouveaux gouffres en cours de désobstruction qui attendent depuis maintenant 3 ans.
Eric.
Samedi 23 août 2014 :
Participants : Eric et Gérard.
On vient de bosser pendant 7 heures avec Gérard pour agrandir l'entrée afin de pouvoir passer la buse pour "gros"...
Alors que le trou était au minimum d'1,1 m au moins large, certains trouvaient que 80 cm intérieur était trop petit !
Ils ont opté pour 1 m intérieur...donc 1,2 m en extérieur !!!
J'avais apporté pour faire de la topo, de la photo...mais on a pas eu le temps de faire autre chose que l'entrée.
On a pris une grosse pluie d'où l'installation de la bâche sur le portique pour pouvoir continuer à bosser sans prendre "la mort" car la pluie est froide...
Ci-joint quelques photos du résultat du travail de l'autre fois avec JJ et de cette journée avec Gérard.
Eric.
Mercredi 27 août 2014 :
Participants : Jean-Jacques, Eric et Gérard.
Rendez-vous est donné en début d’après-midi pour vérifier que la buse ne rencontrera oas d’obstacle. Gérard a confectionné une couronne-gabarit de 121.5 cm de diamètre qui passe sans trp de difficulté ; mais devant l’étroitesse de certains passages, il est décidé d’élargir un peu. Dans un premier temps, 2 tirs à la paille sont effectués, puis Eric burine certains points.
Benoît nous rejoint dans l’après-midi. La margelle sur laquelle doit reposer la buse se trouve à - 5,15 m.
On termine par quelques mesures pour situer sur la topo le trou des pendus : il est à 25 m et -10° de la diaclase aux moustiques.
Vendredi 19 septembre 2014 :
Dès 7 h 30, Gérard est aux portes de l’agence Plumplastiques de Golbey, pour guider le chauffeur vers le lieu de livraison de la buse. La buse est déposée sur le bord de la route.
En attendant les valeureux travailleurs qui doivent participer à la mise en place de la buse, Gérard rédige un compte-rendu, lit une BD historique sur la grande guerre et fait des sudokus. Vers 13 h, il va rendre visite à monsieur Alain Gérard, l’exploitant de la prairie qui nous avait proposé de transporter la buse sur le chantier, ce qui fût fait rapidement.
A 16 h, Jean-Jacques, Eric se pointent, puis c’est la famille Thiébaut qui arrive avec un matosdonte destiné à enfiler cette buse dans le trou. L’opération est rondement menée, sous les ordres de Jean-Jacques et Eric, pendant que Gérard immortalise l’évènement.
Une fois l’opération terminée, nous enfilons du grillage à poule destiné à consolider le béton qui sera injecté dimanche et Jean-Jacques descend au fond du trou, pour colmater les espaces entre la buse et la roche avec de la mousse polyuréthane. Fin des travaux vers 18 h 30.
Voir la video.
Dimanche 21 septembre 2014 :
Joël, Franck, Florian, Benoît, Eric, JJ, Bruno (+ Marc et Nico en simple visite sans bières)ont bétonné ce jour sous un ciel peu clément sur plus d'un mètres de haut la buse de new Debain. Le bouchon de grillage et mousse a tenu, seule une poignée de pierres a pris la clef des champs vers le bas. Manquant de matières premières sauf de ciment les premières gâchées ayant été un peu radines, on s'est essayé au "béton de groise" plus collant que les nouilles de ma grand-mère (pas de contrepèteries déplacées SVP) et au béton d'éclats de brise béton plus onctueux. Sur notre lancée, on a commencé le comblement qui s'est arrêté au dessus du cadre de bois. Arrêt de la suée vers 15 heures.
La suite et fin (?) du comblement aura lieu samedi prochain 27 où il faudra le plus de personnes possibles. Le CDS dans sa grande magnanimité et pour attirer le récalcitrant a prévu un barbecue festif. Me dire au plus vite qui sera présent pour organiser la chose. Attention! Tout travailleur non muni de sa pelle et de sa pioche sera impitoyablement refoulé. Je compte sur votre présence pour cette ultime opération. JJ
Samedi 27 septembre 2014.
Rebouchage et paysagement (ça se dit?) de New Débain. Participants: JJ, Xavier, Eric, Pierre, Philippe, Benoît, Joël. A 10 heures, tout le monde est à pied d'œuvre. Il y a plus d'outils que de participants, ça va chier! Et c'est parti pour plus de 3 heures de piochage et pelletage forcenés en respectant la géologie d'origine du remplissage. La glaise s'est tassée et est plus dure qu'à l'origine, la groise ne rend l'âme que sous les assauts des pioches vengeresses. Les tas diminuent à vue d'œil et le niveau monte autour de la buse. Sa base est enrochée en prévision des éventuelles remontées d'eau à venir puis nivelée à la groise pour avoir les pieds propres. A 13 heures, la pause apéro est décrétée suivie d'un barbeuc très protéiné arrosé de bière et de rosé gouleyant. Sylvie arrive et vient ajouter ses tartes à celle d'Odile. Et c'est repartit jusqu'à 16 heures où les tas seront enfin vaincus pendant que JJ se dégueulasse au fond à sortir ses bouts de mousse et faire tomber ce qui s'est accumulé sur les paliers. Prochaine étape: la pose de la grille de fermeture que va nous concocter Gérard notre Zeus maître des éclairs électriques. JJ
Lundi 10 novembre 2014.
Pose de la grille de fermeture par cadenas "LISPEL".
A partir de dorénavant le puits des moustiques est fermé par une grille et une barre avec cadenas "LISPEL cavités lorraine" dont chaque club a au moins une clé. Ne pas oublier à la fermeture de clipser également la chaîne dans le cadenas pour qu'il reste même en cas de forçage de la barre.
Il faut une C 20 et un amarrage pour descendre la buse ! L’accès se fait obligatoirement par la forêt : à Sans-Vallois, prendre la rue de la voie du moulin.
< Précédent | Suivant > |
---|